(Salamandra salamandra terrestris)
Photo : Olivier BUISSON
La salamandre fait partie comme les tritons de l’ordre des Urodèles, ces Amphibiens dotés d’une queue à l’âge adulte. Elle se reconnaît facilement à sa couleur noire et jaune et à sa grande taille (plus de 15 cm). Elle vit toute l’année sous les pierres, les souches ou les racines d’arbre et sort principalement la nuit pour se nourrir de petites proies comme les limaces, les vers…
C’est le premier Amphibien à sortir d’hibernation et elle peut être observée dès le mois de février, souvent la nuit après la pluie. Elle se déplace lentement et de nombreuses salamandres périssent écrasées sur les routes. Contrairement aux tritons, elle ne va jamais dans l’eau.
La salamandre est ovovivipare : l’accouplement a lieu sur terre et les oeufs se développent à l’intérieur du corps de la femelle. Celle-ci immerge simplement l’arrière de son corps pour donner naissance directement à des larves aquatiques. Elle dépose ses larves dans les mares, les fossés et les petits ruisseaux.
De nombreuses croyances circulent sur cet animal mythique : on la croyait autrefois capable de survivre au feu. Sa coloration vive signale à d’éventuels prédateurs qu’elle est toxique : sa peau et ses glandes parotoïdes (de part et d’autre de la tête), produisent un venin susceptible d’irriter les muqueuses d’un animal qui essaierait de la croquer. Par contre elle ne présente aucun danger si on la manipule à condition de ne pas se frotter les yeux et de bien se laver les mains après contact.
Attention lorsqu’on touche les Amphibiens : leur peau fragile n’apprécie pas le contact prolongé avec les mains trop chaudes et trop sèches.
La salamandre est une espèce protégée dont la capture, le transport et la destruction sont interdits par la loi.
Photos : Olivier BUISSON